Le blanc en peinture : infos précieuses pour peintres débutants
Vous pensez que le blanc est là juste pour éclaircir vos couleurs ? Eh bien, détrompez-vous ! Et d’ailleurs, si vous utilisez le blanc ainsi : arrêtez tout de suite ! Ce compagnon insoupçonné est bien plus complexe et riche qu’il n’y paraît. Mal utilisé, il peut ternir vos œuvres, mais avec un peu de maîtrise, il deviendra l’un de vos meilleurs alliés.
Découvrons ensemble comment dompter cette « non-couleur » pour sublimer vos tableaux
Qu’est-ce que le blanc
Ah, le blanc ! En optique, ce n’est même pas une couleur ! C’est la synthèse de toutes les couleurs. En peinture, il est considéré comme une couleur achromatique, comme le noir et le gris, parce qu’il est dépourvu de teinte. On l’utilise rarement pur dans un tableau.
Dans l’art pictural, le blanc a toujours eu une place à part et chaque artiste a sa propre signification :
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Goya l’utilisait pour montrer l’innocence de ses personnages.
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Malevitch, avec son Carré blanc sur fond blanc, a poussé le minimalisme à l’extrême en nous donnant à voir un sentiment d’infini.
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Monet, avec ses paysages enneigés à Giverny, utilise le blanc pour créer de la luminosité.
Pour certains artistes, il symbolise la vie, pour d’autres, la mort. Bref, malgré son apparente simplicité, le blanc est tout sauf monotone. Et vous, qu’allez-vous raconter avec le blanc ?
White on White, Malevich, 1918
Les deux principaux types de blanc en peinture
Avant de plonger dans vos tubes de peinture, connaissez vos alliés ! Tous les blancs ne se valent pas, et choisir le bon type peut tout changer.
Faites vous la différence ?
Blanc de Titane
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Caractéristiques : très opaque et couvrant.
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Utilisation : parfait pour des empâtements ou pour illuminer des zones avec intensité.
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Attention : en peinture à l’huile, il met plus de temps à sécher. Donc, pas pour la première couche s’il vous plaît !
Blanc de Zinc
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Caractéristiques : moins opaque, plus délicat.
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Utilisation : idéal pour les glacis et les mélanges subtils.
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Attention : la patience est requise, car sa transparence demande un peu plus de travail.
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Utiliser le blanc pur… ou pas
Voici une erreur typique de débutant (ne vous inquiétez pas, on est tous passés par là) : appliquer du blanc pur directement sur la toile. Résultat ? Des zones qui jurent avec le reste et un manque d’harmonie criant.
--> Mon conseil : utilisez le blanc pur avec parcimonie, à la toute fin, pour ajouter des touches lumineuses bien placées. Pensez-y comme la cerise sur le gâteau : juste assez pour éblouir, sans en faire trop.
Le blanc n’est pas là pour éclaircir vos couleurs
Hé oui ! C’est la première idée qui nous passe par la tête quand on débute la peinture et que l’on veut éclaircir une couleur. Mais c’est une grosse erreur.
Prenons un exemple : si vous ajoutez du blanc à un orange, il deviendra saumoné, grisâtre, terne. Un bel orange pâle, naturellement, tendrait plutôt vers une couleur plus jaune, comme celle de la lumière qui l’éclaire.
Autre exemple : un rouge mélangé à du blanc donne du rose. Mais un rouge qui pâlit naturellement évolue plutôt vers une nuance orangée.
C’est pourquoi il est essentiel de bien connaître la gamme naturelle de chaque couleur, du plus foncé au plus clair. L’objectif est de garder des couleurs vives. Dans l’idéal, essayez d’utiliser les couleurs disponibles sur votre palette pour éclaircir vos mélanges au maximum.
Méthode pour éclaircir une couleur sans blanc
Heureusement, il existe un moyen tout simple pour éclaircir vos couleurs sans recourir au blanc :
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Étape 1 : si vous partez d’un rouge foncé, ajoutez d’abord du rouge plus clair.
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Étape 2 : passez ensuite à un orange, puis à un orange plus pâle.
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Étape 3 : si nécessaire, terminez avec un peu de jaune.
Oui, bien sûr, à la toute fin, un peu de blanc peut être utile.
--> Mais retenez cette règle d’or : évitez-le autant que possible pour préserver la richesse et la luminosité de vos mélanges.
Alors, êtes-vous désormais convaincu que le blanc est bien plus qu’un simple tube de peinture ? Il est à la fois subtil, lumineux et parfois aussi… capricieux. Mais une fois apprivoisé, il peut transformer votre tableau en lui donnant ce petit plus qui le fera briller.
La prochaine fois que vous peindrez, réfléchissez au rôle du blanc dans votre œuvre. Jouez avec, expérimentez et surtout, amusez-vous !
Et vous ? Le blanc vous pose-t-il problème dans vos tableaux ? Laissez-moi un commentaire et n’hésitez pas à partager votre expérience avec toute notre sympathique communauté d’apprentis peintres.