Les plus célèbres toiles de style impressionniste et post-impressionniste

Je vous ai parlé, dans l’article précédent, des plus célèbres toiles de style romantique. Je me suis prêté au même exercice cette semaine, mais avec les toiles de style impressionniste et post-impressionniste. Là encore, j’ai choisi des tableaux dont tout le monde a déjà entendu parler et/ou a déjà vu au moins une fois dans sa vie. Je ne reviens pas sur la notion de célébrité, elle n’a pas changé depuis la semaine dernière ! 

Entrons directement au cœur du sujet.

 

Les Joueurs de Cartes, de Cézanne


Quelques mots sur l’auteur, Paul Cézanne

Impossible de ne pas parler de mon peintre préféré : j’ai nommé le génial Paul Cézanne.

Né en 1839 et mort en 1906, ce peintre français est considéré comme l’un précurseur de l’art moderne. S’il a peint dans le style cubique dans un second temps, il a également largement fait partie du style impressionniste durant une grande partie de sa vie. Rappelons que ce style est né en 1973/1974 avec l’œuvre de Monet, dont nous parlerons un peu plus tard. 

Dès le collège, il se lie d’amitié avec Victor Hugo. Après avoir été refusé aux Beaux-Arts à Paris (incroyable, mais vrai !), il retourne à Aix, mais tentera une nouvelle fois sa chance 2 années après. Il adore passer son temps libre au Musée du Louvre et rencontrer Claude Monet, Camille Pissarro ou encore Auguste Renoir. Il sait désormais qu’il veut être peintre ! 

Ses premières toiles sont refusées, mais il persévère, aidé par Pissarro qui l’initie à l’impressionnisme. 

Cézanne est un artiste prolifique : entre 1880 et 1890, il peindra plusieurs centaines de toiles ! On retrouve au moins 80 représentations de la Montagne Sainte-Victoire.

Il s’éloigne de ce style pour se tourner vers le cubisme, dès 1895.

 

Quelques mots sur la toile

Représentant 2 joueurs de cartes qui s’opposent, cette toile est puissante. La bouteille, posée au centre de la toile, est l’axe central de l’œuvre. La lumière s’y reflète et elle marque la symétrie en étant située au centre de la toile, accentuant ainsi la rivalité, la dualité qui se joue. La distribution des couleurs et du noir est parfaitement construite.

Ce thème est décliné en 5 tableaux, considérés comme le début du post-impressionnisme. Ce tableau pourrait aussi représenter la dualité de l’artiste avec son père, qui ne souhaitait pas qu’il soit peintre.

 

La Montagne Sainte-Victoire vue de la carrière Bibémus, de Cézanne

Il fait, là encore, parmi d’une série, mais de 87 représentations cette fois. Les tons froids du premier plan viennent en complément des tons chauds utilisés en second plan. Avec le jeu des couleurs et des formes, le peintre crée un véritable effet de perspective. La montagne qui se dresse vient en opposition avec l’horizontalité du plateau ocre. Ici, les sensations, les impressions, prennent le pas sur le besoin de réalisme.

 

Impression, soleil levant, de Claude Monet

 

Quelques mots sur l’auteur, Claude Monet

Maître de l’impressionnisme, Claude Monet est né à Paris en 1840. Tout d’abord passionné par le dessin et la caricature, il étudie ensuite à l’Académie suisse de Paris. Il s’entoure de nombreux amis dont l’artiste suisse Charles Gleyre, Frédéric Bazille, Auguste Renoir ou encore Alfred Sisley.

Si ses toiles sont peu appréciées à ses débuts, c’est sa rencontre avec le marchand Paul Durand-Ruel qui contribuera à faire connaître son travail. Il rejoint Renoir et Manet en 1872. Les trois peintres donnent naissance au mouvement impressionniste dès 1874.

En 1883, il s’installe dans la maison de Giverny qui deviendra son havre de paix et sa principale source d’inspiration. C’est d’ailleurs dans cette maison, entouré de sa famille, qu’il décède en 1926.

 

Quelques mots sur la toile

Là encore, le sujet a déjà été évoqué. Cependant, impossible de faire l’impasse sur cette toile en particulier puisque c’est elle qui donne son nom au mouvement ! C’est pour cette raison que je tenais tout de même à la citer.

 

Femme à sa toilette, de Berthe Morisot

 

Quelques mots sur l’auteur, Berthe Morisot

Les femmes sont peu représentées en tant qu’artistes peintres. Berthe Morisot est pourtant une artiste extrêmement douée. Avec Éva Gonzalès et Mary Cassatt, elle est une des principales représentantes femmes de l’impressionnisme.

Elle naît dans une famille bourgeoise en 1841 et apprend, comme ses sœurs, le piano et le dessin. Elles sont les arrières-petites-nièces de Jean-Honoré Fragonard. Eh oui ! Sa sœur Edma et elle-même sont particulièrement attirées par le style de l’École de Barbizon. Berthe Morisot est liée au mouvement impressionniste et présente ses œuvres à la première exposition de ce mouvement, à Paris, en 1874. Elle épouse Manet en 1874. Elle contracte une maladie pulmonaire en 1895 et décédera cette même année. 
 

Quelques mots sur la toile

Cette toile, très féminisme semble trahir un moment d’intimité. Celle-ci est d’ailleurs renforcée par la vue de dos. Le spectateur semble épier, sans que la femme le voie donc. De plus, parmi le rose, le lavande, le gris clair et le bleu tout en sobriété, notre œil est attiré par le noir du collier. Un bijou délicatement posé sur la nuque du modèle, dégageant ainsi une forte impression de sensualité, voire d’érotisme. L’esthétisme impressionniste est présent dans les coups de brosse de la peinture.

 

Le Berceau, de Berthe Morisot

 

Les femmes sont largement présentes dans les toiles de cette artiste. Ce tableau ne fait pas exception à cette préférence. On y voit une femme assise auprès d’un bébé qui dort dans son berceau. C’est sa sœur Edma que l’on peut admirer ici. Le regard maternel et bienveillant qu’elle pose sur son enfant, Blanche, est parfaitement capturé. Ce tableau est considéré comme étant le plus connu de la peintre. Il est également le premier d’une série consacrée à la maternité, un de ses sujets de prédilection. Edma tire le voilage du berceau vers elle afin de prononcer l’effet d’intimité de cet instant. 

Encore une fois, cette œuvre est délicate, subtile et pleine de tendresse.


 

 


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Le Déjeuner sur l’herbe, de Manet

 

Quelques mots sur l’auteur, Édouard Manet

Né en 1832 et destiné à une carrière dans la marine, Manet devient finalement peintre. Il est inspiré par ses nombreux voyages, mais plusieurs de ses toiles sont refusées dans les Salons à Paris.

S’il est attiré par les couleurs et les lumières typiques de l’impressionnisme, il conserve néanmoins un style de peinture unique. Atteint de syphilis et de gangrène, il meurt en 1883. Ils laissent derrière lui de magnifiques tableaux tels que : Olympia, Les Huîtres, Pivoines, La Lecture, Le Joueur de fifre ainsi que de nombreux portraits de Berthe Morisot, son épouse.
 

 

Quelques mots sur la toile


Elle a changé trois de nom : tour à tour intitulée Le Bain, puis La Partie Carrée, elle portera finalement le nom Le Déjeuner sur l’herbe. Au vu de la nudité de la femme, vous vous doutez déjà que l’œuvre a fait scandale à sa sortie ! Il faut dire qu’elle contraste avec les 2 hommes en costume assis à ses côtés. Une autre femme, peu vêtue, se baigne en arrière-plan. Les femmes sont sans doute des prostituées. Tous les 4 se tiennent dans un triangle figuré, souvent présent en peinture. 

Le panier et son contenu en premier plan peuvent évoquer une nature morte. Le décor représenté en second plan semble presque irréel, imaginaire. 
 

Voilà qui clôt le sujet des plus célèbres toiles de style impressionniste et post-impressionniste. J’espère que ce thème vous a plu : n’hésitez pas à laisser vos commentaires.


A la semaine prochaine !

René Milone

René