Comment rendre les ombres et les lumières en peinture

Comment rendre les ombres et les lumières en peinture

 

La peinture est une discipline qui passionne depuis la nuit des temps. Et si elle passionne autant, c’est que pour devenir un très bon peintre, il faut beaucoup de temps et énormément d’entrainement.

Les difficultés de cet art sont nombreuses, mais certaines d’entre elles sont plus importantes à maîtriser que d’autres.

En effet, maîtriser certaines techniques de peinture vous fera passer de simple amateur à peintre confirmé. Je dirai même plus que cela, puisqu’à mon sens, il est impossible d’atteindre un bon niveau sans maîtriser quelques techniques avancées.

Et parmi elles, se trouvent les ombres et les lumières.

 

Les ombres et les lumières sont l’âme d’une peinture. Ce sont eux qui lui donnent du volume, du contraste et de la profondeur. Les négliger rendra votre œuvre fade et peu représentative de la réalité.


Tous les grands maîtres sont un jour passés par l’apprentissage des techniques de peinture des ombres et lumières ... c’est aujourd’hui à votre tour !

La bonne nouvelle, c’est que cet article aura pour objectif de vous donner toutes les bases pour que vous réussissiez, avec un peu d’entrainement, à rendre vos futures toiles très réalistes.

Et contrairement à ce que l’on pense, ce n’est pas si compliqué ! Il faut simplement être méthodique, et appliquer consciencieusement les méthodes que nous allons voir.

Alors ouvrez grand vos yeux et vos carnets de notes, car vous vous apprêtez à passer un cap dans votre apprentissage de la peinture.

 

 

I – La règle de base de l’ombre et de la lumière en peinture

 

Comme je le disais en introduction, les ombres et les lumières servent avant tout à donner de la profondeur. En peinture comme dans la vie réelle.

Pour s’en rendre compte, je vous invite à regarder l’influence des rayons du soleils sur le relief et les objets qui composent le paysage autour de vous.

Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que la lumière est l’ombre forment un duo inséparable.

Littéralement.

En effet, chaque fois qu’une zone de votre tableau sera noircie (pour créer l’ombre), il faut absolument que la partie opposée soit éclaircie. Parce que sans lumière, il n’y a pas d’ombre.

C’est aussi bête que cela.

À savoir que cette règle fondamentale fonctionne avec n’importe quelle œuvre : que ce soit un portrait, un objet ou un paysage, vous devrez toujours l’avoir à l’esprit.

Plus le contraste entre la partie éclairée et la partie assombrie est élevé, plus vous créerez du volume sur votre tableau.

 

 

II – Les contours de l’ombre

 

Les ombres et les lumières sont particulièrement importantes lorsque vous peignez en extérieur.

Dans des conditions naturelles, vous aurez généralement 2 types d’éclairages :

  • Celui qui découle d’une lumière directe du soleil : ce sera le cas quand le temps sera clair et sans nuage. Dans ce cas, les ombres auront un contour net et très clair. Il sera donc important de reproduire cela sur votre toile.
     
  • Celui qui découle d’une lumière indirecte : vous l’aurez compris, je vous parle ici d’une situation qui n’est possible que par temps couvert. À l’inverse du cas précédent, le contour des ombres sera flou et subtile. Pensez-donc à ne pas faire des contours d’ombres trop marqués, ou votre peinture sera incohérente.

Comme nous venons de le voir, l’ensoleillement joue un rôle important sur le contour des ombres. Cependant, ce n’est pas le seul facteur que vous devrez prendre en compte pour réussir à la perfection votre effet.

En effet, il sera également primordial d’analyser la distance qui sépare l’objet que vous travaillez et le sol. Plus cette distance entre le sujet et le sol sera grande, moins les contours de l’ombre seront nets, et inversement.

Ainsi, si vous peignez un paysage rempli de végétation, prenez garde à ne pas trop marquer les ombres des grands arbres.

Mais vous avez compris le principe.

À présent que vous savez comment bien peindre les contours d’une ombre, intéressons-nous à la couleur de cette dernière.

 

 

III – Choisir la bonne couleur de son ombre

Avant tout, sachez que les couleurs des ombres reposent sur deux piliers :

  • La couleur de votre source de lumière (qui se trouve à l’opposé de l’ombre en question, vous vous rappelez ?) ;
     
  • La couleur de la surface sur laquelle l’ombre se trouve ;

 

Juste avant de nous intéresser plus en détail à ces deux points, je vous rappelle qu'en ce moment vous pouvez rejoindre la formation "La Peinture c'est Facile!". Et profiter de plus de 400 heures de cours de peinture.

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Commençons par nous intéresser au premier point.

Si vous avez fait des recherches sur le net avant de tomber sur cet article, vous avez peut être lu que qu’une source de lumière froide créer une ombre de couleur chaude, et inversement.

Bien que ce principe soit théoriquement véridique, je ne vous conseille pas de l’appliquer à la lette. En effet, s’il y a bien des situations où il s’applique parfaitement, en faire une règle générale serait une erreur.

Et si c’est une règle générale fiable que vous cherchez, appliquez plutôt celle-ci : une journée ensoleillée créera une lumière jaune et chaude, et une ombre bleue/violette/grise. C’est dans ces tons là qu’il faudra que vous travailliez.

En ce qui concerne la couleur de la surface sur laquelle l’ombre est projetée, c’est un peu plus compliqué.

En effet, si la surface est blanche, la couleur de l’ombre sera proche de celle de la source de lumière.

Jusqu’ici, pas de problème.

Mais lorsque la surface concernée est colorée, vous devrez prendre en compte à la fois la couleur de la surface et la couleur de la source de lumière.

Pour illustrer mon propos, prenons une ombre d’arbre lors d’une journée ensoleillée.

La couleur de l’ombre que projettera l’arbre sur de l’herbe fraiche sera différente de celle qu’il projettera sur un chemin terreux. De même, la couleur de l’ombre changera si l’on modifie la source de lumière (ici, le ciel ensoleillé).

Bien sûr, cette règle ne s’applique que si le sujet qui projette l’ombre n’est pas transparent. Dans ce cas, il faudra uniquement tenir compte de la couleur de votre source de lumière.
Il en va de même avec les objets réfléchissants. En effet, l’ombre prendra ici la couleur de la lumière ambiante, puisque celle-ci se réfléchira sur l’objet en question.

 

Cet article à propos des ombres et des lumières en peinture est à présent terminé.

Ce sujet est très complexe et mériterait un article au moins 10 fois plus long pour être traité en profondeur, mais je pense sincèrement que les conseils donnés dans ces lignes vous donneront de très bonnes bases pour réussir vos lumières et ombres.

J’espère sincèrement que l’article vous a plu, et qu’il vous aura aidé à mieux maîtriser l’art de bien peindre les ombres et les lumières !

 

À très vite pour de nouveaux articles autour de la peinture,

Bye bye !

 

René Milone

René