5 secrets pour créer de belles lumières dans vos tableaux

Avez-vous déjà essayé de peindre des effets de lumière ?

Avez-vous rencontré des difficultés à mettre de la lumière sur votre toile ? Pas facile du tout.

Parfois, face à certains tableaux dans des musées, on pourrait jurer que la lumière est réelle. Et pourtant, ce n’est qu’un jeu de couleurs et de contrastes.

Mais comment font les artistes pour donner cette impression saisissante, même dans une pièce sombre ? Est-ce magique ? Il y a évidemment des techniques pour parvenir à ce résultat et je vais vous les partager ici. 

1) Travailler les valeurs, pas seulement les couleurs

Voici le point le plus important pour créer de beaux effets de lumière dans vos tableaux. 

Un citron jaune, un mur blanc, un trottoir gris… On a souvent tendance à peindre les objets dans leur couleur d’origine. Mais pour une lumière réaliste, il faut bien observer et surtout peindre les valeurs, c’est-à-dire les nuances d’ombre et de lumière.

Un citron à l’ombre peut être marron foncé, un mur blanc devient gris bleuté s’il est dans l’ombre. Peignez ce que vous voyez, pas ce que votre cerveau veut voir. C’est souvent dans cette observation minutieuse que naissent les jeux de lumière les plus réussis.

2) Exagérer les contrastes

Si votre modèle ou photo semble un peu plat, n’hésitez pas à amplifier les contrastes. Une lumière sera plus belle et plus éclatante si les ombres sont plus profondes.

Pour cela, interprétez la lumière pour rendre votre tableau plus vivant, surtout dans les avant-plans. Il ne s’agit pas de trahir la réalité, mais de sublimer ce que vous voyez. Souvenez-vous, vous êtes l’artiste : vous avez le pouvoir de créer l’émotion et de choisir ce que vous voulez mettre en valeur.

3) Plus d’ombres pour plus de lumière

Voici une règle à ne jamais oublier : l’obscurité engendre la lumière. Cela signifie que plus les ombres sont profondes, plus les zones lumineuses ressortent. Observez les tableaux de Caravage ou de Georges de La Tour. Voyez comme la lumière sur un visage est d’autant plus impressionnante qu’elle contraste avec des zones très sombres qui l’entourent.

Essayez de réserver de larges espaces sombres pour faire briller vos zones lumineuses. Cela donnera une dynamique visuelle forte et captivera l’œil du spectateur.

Le souffleur à la lampe, Georges de La Tour - 1783

4) Choisir un fond de ton moyen

Commencer sur un fond ni trop clair, ni trop foncé permet de mieux équilibrer vos couleurs et valeurs dès le départ. Un fond blanc rend les lumières trop fades, tandis qu’un fond noir peut fausser vos perceptions.
 

Avec un fond neutre, vous contrôlez mieux les contrastes et l’intensité. De plus, cela facilite également le choix des teintes pour vos premiers coups de pinceau et vous verrez, c’est moins intimidant que de démarrer sur une toile blanche.

5) Observer la couleur de la lumière

La lumière n’est pas toujours blanche. Parfois jaune, orange ou même bleutée, elle change selon l’environnement et l’heure de la journée.

Par exemple, un ciel nuageux donnera des ombres et lumières plus froides (gris-bleu), alors qu’un soleil couchant créera des tons chauds (jaune-orangé). Observez attentivement et adaptez vos teintes en fonction. C’est en jouant sur ces variations que vous donnerez plus de réalisme et d’émotion à vos scènes.