Historie de la peinture : ses mouvements et ses grands maitres

Depuis toujours, la peinture nous fascine. La culture fait partie intégrante de notre vie et tous les arts ont leurs adeptes, leurs fans, leurs maîtres, mais également leurs détracteurs. En ce qui me concerne, c’est bien évidemment la peinture qui m’attire le plus. Elle aussi a ses grands maîtres. Ils sont différents pour chacun, car nous ne sommes pas tous touchés par les choses.

Quoi de plus subjectif que la beauté ? Ce qui plaît à l’un ne plaira pas forcément à l’autre : c’est bien ce qui fait notre différence et notre force.

Petite plongée dans le monde merveilleux de la peinture.

 

La peinture à travers le temps

 

La Préhistoire

J’ai déjà eu l’occasion de vous en parler à plusieurs reprises : la peinture est un art ancestral. Les hommes préhistoriques nous ont laissé des traces de leur passage grâce aux peintures qu’ils ont dessinées sur les parois des grottes dans lesquelles ils habitaient. Outre l’aspect purement artistique, ces dessins nous ont permis de connaître qui ils étaient, comment ils vivaient et comment ils se nourrissaient. 

Bien sûr, le matériel de peinture est succinct : pas de tubes de gouaches, de pinceaux, de toiles, de palette… Les hommes préhistoriques peignaient avec leurs doigts, leur bouche, sur les murs et grâce aux pigments qu’ils trouvaient dans la nature : cendres, os, argile, ocre.

Pourtant, l’art pariétal est très détaillé et superbe, même des milliers d’années après leur création. Y sont principalement représentés des animaux et quelques hommes. Cela dit, ils ne pouvaient dire ce qu’ils pensaient du dernier film sorti au cinéma…
 

Art pariétal
 

L’Antiquité

Durant cette période, ce sont surtout les Grecs qui peignent : sur les murs, sur les œuvres d’architecture ou sur les céramiques. L’Italie suit le mouvement, notamment en esquissant les premiers trompe-l’œil sur les murs des villas.
 

Le Moyen-Age

Tout le peuple n’a pas accès à la peinture. Elle est notamment réservée aux églises et à tout ce qui a trait à la religion en général. L’enluminure est le symbole de cette époque. Les livres sont largement décorés et peints.


Le Renaissance

Pour beaucoup, c’est LA période de la peinture par excellence. Elle voit l’apparition des premières toiles, une vraie révolution ! Les peintres se détachent de la peinture uniquement religieuse pour créer de véritables chefs-d’œuvre plus « païens ».

Dès le XVIIe siècle, la peinture évolue rapidement et donne lieu à différents mouvements, courants artistiques.

Création d'Adam - Michel Ange
 


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Les grands mouvements en peinture et leurs grands maîtres respectifs

 

La Renaissance

Cette période phare de la peinture s’étend sur 2 siècles, de 1400 à 1600 environ. Elle débute en Italie, puis s’étend dans tout le reste de l’Europe. L’art de la peinture est révolutionné par l’apparition de la perspective linéaire.

La Renaissance s’approprie la représentation de l’anatomie et peint des corps humains détaillés. Les portraits en particulier font leur apparition. Autre grande révolution de l’époque : la mise au point du sfumato par le génial Léonard de Vinci.

Les grands maîtres de la Renaissance : 

  • Léonard de Vinci bien sûr : La Joconde, La Cène, L’Homme de Vitruve…
  • Jan Van Eyck, qui améliore la technique de la peinture à l’huile : Les Époux Arnolfini, l’Agneau mystique…
  • Michel-Ange : outre la chapelle Sixtine, il peint La Création d’Adam, Le Jugement Dernier…
  • Raphaël : il excelle dans les représentations religieuses, notamment Vierges à l’Enfant, La Transfiguration…
  • Jean Fouquet ;
  • Corneille de Lyon…

Portrait de Jeanne van Halewijn (épouse secrète de François de Montmorency) - Corneille de Lyon

 

Le Baroque et le Rococo

Très populaires aux XVIIe et XVIIIe siècles, ces 2 mouvements sont généralement associés, bien qu’ils soient en réalité un peu différents.

À l’image du Souper à Emmaüs de Le Caravage, le baroque est caractérisé par l’usage de couleurs sombres, de forts contrastes, d’exubérance et de personnages expressifs. Le rendu final donne la plupart du temps un ton dramatique à l’œuvre représentée.

Le rococo lui fait suite. Le nom vient d’ailleurs de la contraction de « rocaille » et de « barocco ». Ici le style est plus léger dans la façon dont il est traité. Bien que surchargées, les toiles représentent généralement des scènes de vie gaies et romantiques. De fait, les couleurs sont plus claires que pour le style baroque, parfois même pastel.

  • Jean Antoine Watteau : Allégorie de l’Été sous les traits de Cérès, Le pèlerinage à l’île de Cythère… 
  • Jean-Honoré Fragonard : Les Hasards heureux de l’Escarpolette, Le Verrou (que j’adore, vous le savez), La Liseuse…
  • Jean-Siméon Chardin : Le Bénédicité, L’Enfant au toton…

Le pèlerinage à l’île de Cythère - Jean Antoine Watteau

 

Le Romantisme

Ici, les peintres laissent transparaître leurs émotions, leur sensibilité et leur imagination. Ils s’opposent aux exigences académiques, au néo-classicisme et peignent ce dont ils ont envie et non plus en majorité pour des commanditaires. Le Romantisme s’étend de 1800 à 1860 environ. 

  • Théodore Géricault : Le Radeau de la Méduse, The Blacksmith’s Signboard…
  • Eugène Delacroix : il est, avec Géricault, une des deux grandes figures du romantisme. La Liberté guidant le peuple, Jeune orpheline au cimetière, La Barque de Dante…
  • Joseph William Turner : Le Dernier Voyage du Téméraire ;
  • Johann Heinrich Füssli et le superbe tableau Le cauchemar ;
  • Francisco de Goya : La Maja nue…

Le Cauchemar - Johann Heinrich Füssli

 

L'Impressionnisme

C’est sans doute un des mouvements les plus connus (et les plus appréciés) de la peinture. Il naît précisément en 1873 par le biais du tableau Impression, Soleil levant de Claude Monet.

Il faut bien avouer que le groupe des peintres impressionnistes est très hétéroclite. Même si le mouvement est le même, chaque artiste a sa propre façon de peindre. Le point commun de tous est leur modernité. Le mouvement, les scènes de plein air et la lumière sont les principales caractéristiques de l’impressionnisme.

  • Claude Monet évidemment ! Impression, Soleil levant, Les Nymphéas ;
  • Edouard Manet : il navigue un peu entre réalisme et impressionnisme. Le Déjeuner sur l’herbe ;
  • Gustave Caillebotte ; 
  • Berthe Morisot ;
  • Edgar Degas : Le Buveur d’absinthe, La Classe de danse…

 

Le Cubisme

Le mouvement cubique débute au début du XXe siècle. Ce mouvement révolutionnaire aura même une influence sur la sculpture, la littérature et l’architecture de l’époque.

C’est Matisse qui utilise le mot de cubisme le premier, en observant une toile de Georges Braque. Si les toiles ne sont pas abstraites, elles ne s’attachent pas non plus à reproduire fidèlement le modèle. Les sujets sont représentés de façon géométrique, sous une perspective particulière. Une nouvelle esthétique est née. Les grands maîtres de ce mouvement sont :

  • Pablo Picasso : Les Demoiselles d’Avignon, Guernica…
  • Marc Chagall : certaines de ses œuvres oscillent entre cubisme et surréalisme. Moi et le Village, Autoportrait aux sept doigts ;
  • Georges Braque : Le verre sur la table, Piano et Mandore…

 

Le Surréalisme

Ce mouvement touche de nombreux chants d’expression : la peinture bien sûr, mais aussi le dessin, la poésie, la photographie, la musique, la littérature… Le chef de file du surréalisme est sans aucun doute l’écrivain français André Breton. Il publie en 1924 le Manifeste du surréalisme. 

Le rêve, le subconscient et le symbolisme sont au cœur du mouvement.

  • René Magritte : Le fils de l’homme, Les Amants, La Trahison des images ;
  • Salvador Dali : La Persistance de la mémoire, La Girafe en feu ;
  • Frida Kahlo : L’hôpital Henry Ford, La Colonne brisée ;
  • Pablo Picasso : encore lui ! Il faut dire que le maître a connu plusieurs styles de peinture durant sa vie. Le Baiser, Noël, la neige, Homme à la guitare…

 

Vous venez de (re)découvrir le monde fascinant de la peinture. Elle compte de nombreux mouvements, révolutions, artistes et œuvres célèbres. Elle évolue sans cesse et reste indispensable, comme tous les arts. Chacun peut y voir ce qu’il veut, être touché, étonné, rebuté ou fasciné, car nous y apportons notre propre sensibilité et nos propres émotions.

La peinture n’a pas fini de nous étonner !
 

René Milone
René