Les séries de Monet
Le peintre impressionniste Claude Monet est connu pour ses nombreuses peintures en série. Il peignait le même sujet, souvent sous le même angle de vue, en faisait varier la lumière.
Mais pourquoi créait-il des séries d’un même sujet ?
Parce que plus que le sujet, c’est la relation entre la couleur et la lumière qui le fascinait. Je vous en dis un peu plus sur son travail dans cet article.
L’Impressionnisme : la recherche de l’instantané
Le tableau de Monet intitulé Impression, soleil levant (1873) a donné son nom à un mouvement de peinture : l’Impressionnisme. L’artiste cherchait à représenter l’instantané, c’est-à-dire l’impression donnée par une certaine lumière à un certain moment de la journée sur un sujet choisi.
Ainsi, Monet peignait un même sujet sous des lumières différentes. Il faisait varier les heures, les jours, les saisons. Il se concentrait sur ce qui le captivait le plus : l’effet rendu par la lumière. Il cherchait ainsi à capturer l’éphémère.
C’est pour cela qu’il choisissait des sujets simples et que les détails étaient absents de ses toiles. Observez ses tableaux : c’est flou ! Seules comptent les lumières et les couleurs. Tout son travail consistait à rendre l’effet de la variation de la lumière sur son sujet. Le reste l’intéressait beaucoup moins. Poursuivant sa logique, il ne peignait donc pas de manière réaliste et c’est pour cela que les formes étaient floues et que parfois, quelques coups de pinceau suffisaient à esquisser une forme.
Le fameux "Impression, soleil levant" de Claude Monet
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Les séries de Claude Monet
Sa première série sera les Meules. Il peindra vingt-cinq tableaux et représentera ainsi les quatre saisons. Voilà ce que Monet écrivait en 1890 lors de ce travail :
« Je pioche beaucoup, je m’entête à une série d’effets différents […], plus je vais, plus je crois qu’il faut beaucoup travailler pour arriver à rendre ce que je cherche : l’instantanéité, surtout l’enveloppe, la même lumière répandue partout, et plus que jamais les choses venues d’un seul jet me dégoûtent. »
S’ensuivront d’autres séries comme celle de la Cathédrale de Rouen (trente toiles), celle de la Gare Saint-Lazare (douze tableaux) ou encore la série sur le Parlement de Londres (dix-neuf toiles).
Le Parlement, soleil couchant
Le Parlement, reflets sur la Tamise
Le Parlement, coucher de soleil
Et sans doute sa plus célèbre, celle qui peindra jusqu’à sa mort (en 1926), la série des Nymphéas. C’est un sujet qu’il n’aura pas besoin d’aller chercher loin, puisqu’il s’agit des nénuphars qui se trouvaient dans sa propriété à Giverny. Ce travail de trente années qu’il démarrera en 1895 donnera naissance à plus de deux-cent-cinquante toiles ! Quand je vous dis qu’il est fasciné…
Certains tableaux de cette série tendent même vers l’abstraction, poussant jusqu’au bout son obsession pour la lumière, il abandonnera tout effort de représentation un tant soit peu réaliste.
Voilà un peintre qui a creusé son sujet de manière approfondie.
Je vous laisse plonger dans les séries de Monet pour découvrir toutes les variations de couleurs, de lumières, de valeurs qu’il a effectuées et comment elles nous font voir chaque fois un même sujet de manière totalement différente.
Que pensez-vous de cette idée de peindre plusieurs fois un même sujet ? Est-ce que cela vous inspire ?
Nous verrons la semaine prochaine comment réaliser une série à la manière de Monet et pourquoi c’est utile pour progresser en peinture.
Bye bye !