Comment peindre les animaux à poils ?

D’abord, laissez-moi vous faire remarquer que « poils » est au pluriel. Il s’agit donc de peindre les poils des animaux et non de réaliser des « nus » d’animaux, car à part pour certains chiens, on voit rarement des bêtes habillées.

Trêve de plaisanterie.

Peut-être que vous aimeriez peindre votre chien ou votre chat. Peut-être même que vous avez déjà essayé et que leur duvet soyeux vous a posé quelques problèmes. En effet, représenter les poils d’animaux n’est pas ce qu’il y a de plus simple à réaliser en peinture, mais voici quelques conseils pour vous aider

Peindre des animaux d’après photo

Si vous souhaitez peindre un animal, je vous conseille de le prendre en photo. Choisissez une photo bien contrastée. Cela vous aidera.

Chien, chat, lapin, écureuil, renard, cheval, âne, cochon d’Inde, cerf : les bêtes à poils ne manquent pas.

Et si vous visitez un zoo, profitez-en pour réaliser des photos. Elles vous serviront à vous exercer et vous pourrez peindre d’autres animaux à poils comme le singe, le lion, le tigre, l’ours, le kangourou, ou encore le koala.
 

À chaque animal son poil

D’abord, sachez qu’il n’y a pas une seule manière de peindre des poils puisque chaque fois, le pelage est spécifique. Les poils d’un cheval et ceux d’un chat sont très différents, tout comme les poils d’un Labrador et ceux d’un Yorkshire. Donc, il vous faudra toujours observer.
 

Comme pour attaquer n’importe quel sujet de peinture, vous allez prendre le temps de regarder et d’analyser ce que vous voyez en vous posant quelques questions :

• Mon animal a-t-il des poils longs (fourrure) ou courts (duvet) ? 
• Sont-ils tous de la même couleur ? 
• Comment est répartie la lumière sur son pelage ? 
• La photo est-elle prise de loin ou de très près ?
   

Plus votre animal se trouvera proche, plus vous devrez détailler le pelage. 
 

Différents pelages peints

Peindre la fourrure d’un animal de manière réaliste

Commencez par compter les poils. 
Non, c’est une blague !

Avant de démarrer, dites-vous bien qu’il ne vous sera pas possible d’en faire autant qu’il en existe. C’est la même logique que lorsque vous peignez des fleurs dans un champ ou des feuilles dans un arbre. Inutile de chercher à être exhaustif, l’effet rendu ne dépend pas de l’exactitude des détails. Alors, faites des pauses, reculez-vous et observez votre toile. Lorsque vous aurez réussi à bien représenter le pelage de votre animal, arrêtez-vous, c’est parfait !

Le réalisme viendra tout de même du nombre de coups de pinceau et de la grosseur et longueur du trait.

Il vous faudra aussi peindre des poils de différentes couleurs en pensant aux ombres et aux poils qui vont briller dans la lumière. Nous allons voir comment réaliser cela.
 

Le loup blanc n'est pas à peindre tout en blanc, mais bien avec des nuances de couleurs pour les ombres et lumières

Utiliser trois couleurs pour réaliser un pelage

On a au minimum trois couleurs pour peindre un pelage d’animal. On va peindre du plus profond vers la surface, les parties les plus éclairées.

On va d’abord placer les couleurs avec un pinceau assez gros sans peindre encore les poils.

Une couche sombre

On commence par les couleurs les plus foncées, qui vont représenter les poils dans l’ombre. Même pour un pelage blanc, vous aurez besoin d’ajouter des poils foncés, puisqu’ils vont générer de l’ombre. Commencez donc par faire une couche sombre sur la zone du pelage.

Une couche de la couleur du poil

Ensuite, on va appliquer la couleur réelle du poil. 
Pour cela, effectuez une deuxième couche en superposant votre couleur à votre couche sombre. Vous allez conserver la première couche bien visible sur les zones les plus sombres et insistez sur les autres zones.

Vous pouvez revenir avec votre première couleur très sombre pour accentuer les zones d’ombre et cacher le blanc de la toile qui pourrait rester par endroit.

Puis, commencez à éclaircir cette deuxième couleur dans certains endroits. Utiliser un pinceau plus fin (en fonction d’où vous vous trouvez sur la planète, vous l’appellerez traceur, ligneur ou trainard). Alternez pinceau fin et pinceau plus épais, couleur plus foncée et couleur plus claire.

Surtout, n’appliquez pas votre peinture de manière uniforme et horizontale, pensez déjà au sens du poil. Vous allez déjà commencer à texturer votre peinture. Je vais en parler plus en détail plus bas.
 

Des touches très claires

Ensuite, appliquez la couleur du poil qui brille, qui est dans la lumière. À ce stade-là, vous allez peindre les poils. 

Utilisez pour cela un pinceau très fin et ajoutez du blanc à votre couleur plus claire. 

Ajoutez de multiples coups de pinceau et toujours dans le sens du poil.

Enfin, vous utiliserez du blanc par petites touches pour ajouter les poils les plus dans la lumière.

Ensuite, vous reviendrez peindre des poils fins avec les différentes couleurs.
 

Voyez-vous ces différentes couches de couleur ?

Bien travailler sa texture

Pour réaliser une texture, cela nécessite de multiplier les coups de pinceau.

Faites attention à bien laisser sécher votre peinture avant d’attaquer la couche suivante. Sinon, vous obtiendrez une seule et même surface et non un effet de texture rendu par la superposition des coups de pinceau et des trois couleurs comme nous l’avons vu précédemment.

Le plus simple, pour vous exercer, c’est de réaliser votre tableau à l’acrylique. Car à l’huile, vous aurez besoin de beaucoup de temps d’attente entre chaque couche.

Observez bien la longueur et le sens des poils pour reproduire le mouvement et l’allure générale du pelage.

Revenez par petites touches sur les couleurs précédentes pour avoir une vraie texture, c’est-à-dire des poils nuancés qui s’entremêlent. Vous allez travailler ainsi les transitions entre les foncés et les clairs pour plus de réalisme.

Plus vous passerez de temps dessus, plus votre résultat sera réaliste.

Le bon geste fait les bonnes textures

Comme pour caresser votre animal de compagnie, vous devrez peindre dans le sens du poil.

Vous allez simplement venir effleurer votre toile avec votre pinceau fin. N’appuyez pas plus fortement au début de la touche, mais peignez votre poil du début à la fin avec la même intensité dans votre geste. 

Si vous vous retrouvez avec des poils trop épais ou des touches trop appuyées, pas de panique, diminuez-les en revenant dessus par petites touches avec la couleur plus foncée.
 

Faire les bons gestes avec votre pinceau fin, une des clés pour peindre les poils des animaux !

C’est bientôt Pâques ! Pourquoi n’essayeriez-vous pas de peindre un lapin pour vos petits-enfants, neveux et nièces ou autres bambins de votre entourage ? Et n’oubliez pas les vibrisses, ces poils longs implantés sur leur museau.

Indiquez-moi en commentaire quelle bête à poils vous avez peinte et si cet article vous a aidé.

À vos pinceaux !