Le muralisme : une plongée dans l’art des fresques murales mexicaines

Cette semaine, j’avais envie de prolonger l’été et les vacances en vous emmenant au Mexique. Il y a un an, nous avons visité Mexico et le Palacio de Bellas-Artes (Palais des Beaux-Arts), une expérience qui nous a plongés dans l’histoire et la culture fascinantes du muralisme mexicain. Dans cet article, je vous en dis plus sur ce mouvement artistique et notamment sur Diego Rivera, l’un des artistes les plus emblématiques de ce courant.

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Le muralisme : un mouvement artistique mexicain

 

Le muralisme est un mouvement artistique profondément enraciné dans l’histoire et la culture du Mexique. Il s’est développé au début du XXe siècle, suite à la révolution mexicaine de 1910.

 

L’objectif pour les artistes (et le gouvernement mexicain qui commandait les fresques) était d’offrir leur vision de l’histoire de manière accessible à tous, y compris aux analphabètes (nombreux à cette époque). C’est pourquoi les fresques se sont répandues dans tout le pays et adoptaient un style naïf, facilement compréhensible. 

 

Cet art mural était considéré comme une expression de l’histoire officielle.

 

Les peintres du mouvement muraliste ont réalisé leurs fresques dans des lieux publics, tels que le Palais national de Mexico. Ils illustraient la gloire de la révolution mexicaine et des classes sociales associées (prolétaires et paysans). 

 

Les trois artistes les plus influents de ce mouvement, surnommés « los tres grandes », sont Diego Rivera, José Clemente Orozco et David Alfaro Siqueiros. 

 

Ils privilégiaient l’esprit constructif sur l’aspect décoratif. Cela signifie que leurs œuvres n’avaient pas une simple fonction décorative. Ils devaient exprimer des idées et ils mettaient l’accent sur la structure géométrale de la forme plutôt que sur la couleur et la ligne, qui étaient pour eux des éléments de second ordre.

 

Portrait de José Clemente Orozco par David Alfaro Siqueiros

Diego Rivera : peintre muraliste emblématique


En 1931, Diego Rivera présente huit peintures murales au Musée d’Art Moderne de New York, ce qui accroit significativement sa renommée internationale. Mais avant cela, il était déjà un artiste reconnu et ses toiles étaient d’ailleurs exposées dans ce même musée aux côtés des œuvres de Picasso, Van Gogh ou encore Cézanne. 

 

Sa vie a été marquée par un véritable tourbillon artistique et politique. Il a voyagé en Europe (Angleterre, Pays-Bas, etc.), vivant à Paris pendant la révolution mexicaine. Il s’est aussi installé brièvement en Espagne. 

 

Puis en 1919, il reçoit une bourse du gouvernement mexicain pour aller étudier les fresques en Italie. Il rentrera au Mexique en 1921, à la fin de la révolution, et créera sa première peinture murale « La Création ». Cette œuvre marque le début de sa carrière en tant que muraliste.

 

L’une de ses murales les plus célèbres est toutefois « L’homme qui contrôlait l’univers ». Il s’agit initialement d’une commande de Rockefeller pour couvrir 99 mètres carrés de surface sur les murs de son immense bâtiment commercial en construction. Sa réalisation fut laborieuse à cause des nombreux désaccords entre l’artiste et le commanditaire. Puis une fois presque terminée, la fresque fut immédiatement détruite par les Rockfeller. Certainement en raison de sa teneur politique. 

 

Diego Rivera va la recréer intégralement. Aujourd’hui, elle trône au Palacio de Bellas Artes de Mexico, aux côtés de ses autres fresques. Cette œuvre reflète fortement son idéologie communiste (regardez à droite, dans la partie centrale, se trouver Lénine), tout en regorgeant de références socioculturelles et scientifiques (vous pouvez voir sur la gauche Darwin et sa longue barbe blanche).

 

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Fresque du palais du gouvernement, Guadalajara (Mexique), Diego Rivera

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Mexico : capitale du street art ?

 

Les peintres muralistes mexicains ont influencé l’art aux États-Unis. Le travail d’artistes américains comme Thomas Hart Benton ou Jackson Pollock s’inspire de ce mouvement, notamment par le caractère monumental de leurs œuvres.

 

Et aujourd’hui, la tradition a perduré au Mexique, et en particulier à Mexico, où les fresques sont très nombreuses. 

 

Pour les artistes mexicains, les murales ne sont pas seulement des œuvres d’art pour les touristes. Elles occupent une place spéciale dans la vie quotidienne des habitants de Mexico. Ces œuvres colossales qui ornent les murs des quartiers racontent l’histoire de la ville et de ses habitants et reflètent leurs espoirs, leurs luttes et leur identité. 

 

Bien plus qu’un mouvement artistique, on a, au travers de ces œuvres, un témoignage vivant de l’histoire, de la culture et de l’identité mexicaines. Les fresques murales transcendent les barrières linguistiques pour « parler » directement au cœur. En cela, c’est un art universel.

 

Des peintres à la renommée internationale ont émergé de cette scène artistique dynamique. Ils apportent leur propre interprétation de l’art mural mexicain qui continue à fasciner et à inspirer des artistes et des amateurs d’art du monde entier. 

 

Je vous invite à découvrir le fabuleux travail riche en couleurs de Saner (Edgar Flores), SPAIK (Luis Enrique Gómez Guzmán) ou encore CIX (Francisco Diaz).

 

Catarsis au Palacio de Bellas Artes, José Clemente Orozco

 

J’espère que cette petite escapade vous a plu.

Dites-moi en commentaire si vous connaissiez le muralisme. Êtes-vous prêts désormais à voir les choses en grand ?

 

Bonnes rêveries et à la semaine prochaine !