5 choses que j’aurais aimé savoir quand j’ai débuté la peinture

Si vous souhaitez vous mettre à la peinture, vous êtes sans doute plein d’enthousiasme et c’est une très bonne chose. Mais c’est aussi le moment où vous risquez de faire des erreurs qui peuvent vous décourager. Proportions bancales, couleurs fades, perspectives improbables, pas le bon matériel, etc. Je parle en connaissance de cause : j’ai gaspillé des litres de peinture, accumulé des pinceaux inutiles et passé beaucoup de temps à ruminer devant des toiles ratées.

Avec le recul, j’aurais aimé qu’on me donne quelques conseils clairs pour progresser plus vite et éviter les frustrations. Alors, si vous débutez la peinture, voici cinq choses essentielles que j’aurais aimé savoir dès le départ.

1. Ne négligez pas le dessin

On vous a sûrement dit qu’il n’était pas nécessaire de savoir dessiner pour peindre. C’est vrai, mais en partie seulement. Vous n’avez pas besoin d’être Léonard de Vinci, mais connaître les bases du dessin vous sauvera bien des crises de nerfs.

Par exemple, j’ai le souvenir d’un tableau de barques portugaises que j’ai tenté de reproduire à mes débuts. J’ai dû recommencer une dizaine de fois avant de finir par décalquer. Le problème ? Je ne savais pas prendre de mesures ni utiliser le dessin à la visée.

Ces petites techniques changent tout : elles entraînent votre œil, vous aident à observer et à poser des proportions justes dès le départ. Cela évite de commettre des erreurs de perspective une fois le pinceau en main.

2. Choisissez une méthode et tenez-vous-y

Quand on débute, on a tendance à picorer : un tuto par-ci, un cours par-là, puis une nouvelle technique qui nous fait de l’œil. J’ai fait exactement ça et résultat : je n’avançais pas.

Si je devais recommencer, je suivrais une seule méthode, avec un professeur, et je m’y tiendrais pendant au moins un an. Cela permet d’approfondir, d’acquérir de vrais réflexes, plutôt que de rester à la surface de plusieurs approches.

Ensuite, une fois que vous serez plus à l’aise, rien ne vous empêche d’explorer d’autres styles et de piocher ce qui vous plaît chez différents enseignants. Mais au début, la constance sera votre meilleure alliée.

3. Apprenez les fondamentaux

Composition, valeurs, simplification du sujet, couleurs. Voilà les vraies bases de la peinture. Mais devinez quoi ? Personne ne m’en a parlé au départ. On m’a seulement dit de reproduire au plus proche d’un modèle.

Or, un bon tableau ne consiste pas à recopier une photo. Parfois, il faut recomposer, enlever ce qui parasite, accentuer les contrastes, comprendre pourquoi une ombre est bleue ou pourquoi telle zone doit rester claire.

C’est quand j’ai commencé à étudier sérieusement ces fondamentaux que j’ai enfin vu mes peintures gagner en force et en cohérence.

4. Limitez le matériel

Soyons honnêtes : le magasin de Beaux-Arts est une vraie tentation. À mes débuts, je suis tombé dans le piège. Résultat : vingt tubes de couleurs, des pinceaux de toutes tailles, des toiles qui s’empilaient.

Le problème, c’est que trop de matériel complique tout. On ne sait plus quoi choisir, on perd du temps et au final on progresse moins vite.

Je vous conseille de commencer simple : une palette réduite de couleurs, trois pinceaux langue de chat (petit, moyen, grand) et quelques supports au fur et à mesure de vos besoins. 

Mieux vaut maîtriser peu de matériel que s’éparpiller avec trop de possibilités.

5. Concentrez-vous sur la technique, pas seulement sur le sujet

Au départ, je pensais que la réussite d’un tableau dépendait uniquement de sa ressemblance avec le modèle. En réalité, la technique est bien plus importante.

Avant de peindre, prenez le temps de réfléchir et prenez des notes. Faites des croquis préparatoires, choisissez le bon format, définissez votre sujet principal, testez vos harmonies de couleurs. 

Et si quelque chose ne fonctionne pas, n’hésitez pas à modifier votre plan en cours de route.

Cette habitude peut sembler contraignante, mais elle permet d’éviter beaucoup de frustrations et de transformer vos toiles en véritables terrains d’expérimentation.

Et si vous osiez essayer ?

Ces cinq conseils sont un peu comme les ingrédients d’une bonne recette : simples, mais indispensables. 

Ils ne vous garantissent pas un chef-d’œuvre du premier coup, mais ils vous feront progresser beaucoup plus vite, tout en évitant le gaspillage de temps et de matériel !

Et vous, quels ont été vos plus gros défis quand vous avez commencé la peinture ? Et si vous débutez, avez-vous déjà fait des erreurs dont vous vous seriez bien passé ?

Partagez-les en commentaire, je suis sûr que vos expériences aideront d’autres débutants à se sentir moins seuls devant leur chevalet.

À la semaine prochaine et à vos pinceaux !