5 conseils pour réussir un ciel en peinture à l’huile
5 conseils pour réussir un ciel en peinture à l’huile
Le ciel est l'une des plus belles choses dont on puisse être témoin dans la nature, et il est souvent une grande source d'inspiration pour les artistes, c’est indéniable.
Pourtant, il se trouve que c’est également l’un des éléments naturels les plus difficiles à réussir, et ce pour diverses raisons.
En effet, beaucoup d’élèves peinent à réussir leurs ciels dans leurs peintures, et celui-ci étant souvent un élément majeur de la toile, le résultat final en souffre grandement.
Voilà pourquoi il me tenait à cœur de rédiger un article pour tous les débutants souhaitant réussir leurs ciels à tous les coups ! Je vous donnerai quelques conseils pour y parvenir, et j’espère que ces derniers vous aideront à progresser et à atteindre vos objectifs.
1- L’importance sous-estimée des couleurs
Le premier point que je voudrais évoquer dans cet article est celui des couleurs. En effet, bien que dans l’esprit collectif, un ciel est forcément bleu, nous allons voir que la réalité est bien plus complexe que cela.
Cette vision du grand ciel bleu induit beaucoup de débutants en erreur lorsqu’ils cherchent à parfaitement reproduire un ciel. L’erreur que ces derniers commettent est qu’ils peignent avec leur cerveau, et non pas avec leurs yeux.
J’entends par là qu’en écoutant simplement son cerveau, il est facile de peindre un ciel en n’utilisant que du bleu. Mais en faisant l’effort d’analyser rigoureusement les couleurs qui composent un ciel, on se rend compte que celui-ci est également composé de jaune, de rose, de vert ...
Mon conseil ici est donc double :
- D’une part, n’oubliez jamais qu’une toile n’est jamais aussi réussie que lorsque l’on prend plaisir à la réaliser. Cela peut paraître bateau, mais c’est pourtant quelque chose que vous devez toujours garder à l’esprit.
En effet, un ciel réussi est un ciel composé de multiples couleurs, que le peindre a su librement retranscrire sur sa toile. Et ce processus est impossible sans plaisir !
- D’autre part, évitez le plus possible les couleurs pures. En effet, gardez à l’esprit qu’un ciel n’est jamais vraiment bleu, et que les nuages ne sont jamais vraiment blancs.
Ainsi, utilisez plutôt divers mélanges qui contiennent les pigments présents dans le reste du tableau. Cela permettra de donner de la cohérence et de l’harmonie à l’ensemble de votre œuvre.
2- Soyez audacieux avec vos pinceaux
Comme vous le savez probablement, le ciel est la partie la plus abstraite d’un paysage. De ce fait, il est important que vous vous amusiez à transmettre de l’énergie et du drame avec de grands coups de pinceaux appliqués avec liberté.
En réalité, le ciel est le paradis du peintre : c’est l’élément idéal pour mettre en valeur son travail au pinceau et sa personnalité.
Alors n’hésitez pas à vous replonger dans la peau de l’enfant que vous étiez, et donnez de grands coups de pinceaux comme vous le faisiez à l’époque !
Utilisez vos plus gros pinceaux et soyez aussi libre que possible, mais essayez de faire en sorte que chaque coup de pinceau compte.
Et n’oubliez pas : vous n'avez absolument pas besoin de montrer les choses exactement comme elles sont ! Vous pouvez tout à fait ajuster les éléments pour améliorer la composition et créer plus ou moins de drame.
Ce qui compte, c'est que vous transmettiez la bonne humeur de manière convaincante.
3- Utilisez une couleur de fond
Le troisième conseil que je voudrais vous donner ici concerne les fondamentaux de la peinture. En effet, il faut savoir qu’une œuvre ne peut pas être réussie sans une bonne base.
Voyez un tableau comme une maison : sans de solides fondations, aucune chance que le toit tienne !
C’est la même chose avec le ciel en peinture. Si vous n’appliquez pas une couleur de fond sur votre toile avant même de commencer à réfléchir à votre ciel, vous n’avez aucune chance de réussir parfaitement celui-ci.
Envisageons la situation suivante : vous souhaitez peindre un magnifique couché de soleil, mais vous ne savez pas par où commencer.
Mon conseil ici serait alors de commencer par apprêter votre toile avec un orange ou un jaune vif, puis d’ajouter progressivement les nuages, les gris et les bleus du ciel ainsi que tous les éléments de votre composition.
L’important ici est de construire son tableau intelligemment. J’entends par là que vous devez peindre ce dernier par couches successives, en allant du sombre au clair.
La couleur de fond vous servira de fondation durant toute la durée de votre travail. Elle sera là pour vous guider, et pour vous donner une ligne de conduite à suivre.
4- L’art de réussir ses nuages
Le prochain conseil que j’ai à vous donner pour la peinture du ciel concerne les nuages qui le composent. Je considère cette partie comme étant extrêmement importante, puisque vous êtes nombreux à la redouter.
En effet, avoir des nuages qui ressemblent à des moutons ou à du fil de bonbon est une crainte que partagent la plupart des peintres. Les nuages ont de jolies formes dans le ciel, mais lorsqu'ils sont reproduits sur la toile, ils semblent souvent déformés et peu représentatifs de la réalité.
Mon conseil est donc de considérer ces derniers comme des objets solides en 3 dimensions, qui sont affectés par le soleil.
Je m’explique.
C’est en réalité très simple. Retenez seulement que les côtés des nuages les plus éloignés du soleil doivent être les plus sombres, et ceux qui sont les plus proches de ce dernier doivent être les plus clairs.
La vraie difficulté de ce travail réside dans la variation des bords des nuages.
En effet, certains d’entre eux auront les bords doux, et d’autres auront les bords durs. Les nuages plus épais ou plus blancs peuvent bénéficier de coups de pinceau forts avec des bords durs, tandis que les nuages plus fins ou plus pâles peuvent être suggérés avec des marques plus subtiles.
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Une difficulté supplémentaire : les arbres
Ce n’est un secret pour personne, les arbres compliquent souvent la vie du peintre. Surtout lorsqu’il s’agit de peindre le ciel à travers le feuillage de ces derniers.
En effet, les arbres sont des éléments complexes composés d’une multitude de détails, et peindre ces derniers nécessite une grande concentration.
Lorsque le ciel est visible à travers les feuillages d’un arbre, il y a une règle que vous devez toujours respecter : les morceaux de ciel vus entre les branches doivent impérativement être plus sombres que le ciel réel.
Pour éviter que les couleurs se mélangent, je vous conseille de procéder par couches. En effet, le mieux est de peindre la masse sombre de l’arbre en une couche très fine qui sèche rapidement, avant d’appliquer la couleur du ciel autour de celui-ci et de filtrer à travers les feuilles.
Il n’y a que comme cela que vous parviendrez à obtenir un résultat parfaitement cohérent avec la réalité !
Cet article à propos du ciel et de sa complexité est à présent terminé. J’espère de tout cœur qu’il vous aura appris des choses, et qu’il vous permettra de mieux réussir vos ciels !
Mais n’oubliez pas : pour obtenir des résultats à la hauteur de vos objectifs, lire des articles ne suffira jamais. Vous devrez vous exercer encore et encore ... alors attrapez vos pinceaux, et allez appliquer tous les conseils que vous venez de lire !
À très vite pour de nouveaux articles autour de la peinture,
Bye bye !
René