C’est l’hiver et vous rêvez de peindre un beau paysage enneigé ? Vous croyez que c’est simple, vous étalez votre tube de blanc sur votre palette, mais dès que vous démarrez, vous vous rendez compte que le blanc ne suffira pas. Il vous manque quelques informations. Alors, si vous ne savez pas comment vous y prendre ou si vous avez déjà essayé, mais que le rendu ne vous a pas satisfait, voici 3 techniques pour peindre la neige : en plein soleil, dans l’ombre, sous un ciel nuageux. Vous allez voir : une fois qu’on a compris comment la lumière se comporte, tout devient beaucoup plus simple et beaucoup plus amusant !

Peindre la neige en plein soleil de manière réaliste

Alors oui, en plein soleil, la neige est blanche. Vous êtes ébloui et vous pensez que là forcément c’est parfaitement blanc. Hé bien non ! Ce blanc-là est toujours légèrement coloré par la lumière du soleil. 

Pour une journée classique d’hiver, on se dirige vers un jaune très, très pâle, plutôt qu’un orangé. 

Une pointe suffit vraiment : si votre mélange commence à ressembler à une tarte au citron, vous êtes allé trop loin !

Et bien sûr, là où il y a lumière… il y a ombre.

Peindre la neige dans l’ombre tout en subtilité

Les ombres de la neige en plein soleil ne sont jamais grises ou noires : elles tirent vers un bleu très discret, la couleur complémentaire du jaune solaire. 

Selon l’intensité du soleil, ce bleu peut être un peu plus affirmé.

Si vous utilisez un bleu puissant (comme le bleu phtalo), cassez-le avec une pointe de rouge ou de terre de Sienne. L’idée, c’est d’obtenir un gris bleuté subtil, jamais trop foncé.
 

À savoir : 

• plus les zones sont proches du spectateur, plus le contraste sera marqué ; 

• le soleil d’hiver est bas donc les ombres sont étirées ;

• même l’ombre reçoit la lumière réfléchie de la neige : elle reste donc lumineuse.

Peindre la neige sous un ciel nuageux et suggérer le relief

Quand il n’y a plus de soleil, la neige perd sa lumière directe : elle n’est plus blanche, mais grise, parfois légèrement bleutée. Si vous photographiez un paysage enneigé par temps couvert, vous remarquerez souvent cette dominante froide.

Vous pouvez créer un gris coloré en mélangeant des teintes variées : une touche d’orangé, une pointe de bleu… et hop, le mélange devient visuellement gris, mais plus vivant.

⚠️ Mais là réside la difficulté : sans soleil, le relief disparaît. Si vous avez déjà skié par temps gris, vous savez à quel point on ne voit plus les bosses. En peinture, si vous reproduisez exactement cette absence de relief, votre tableau deviendra plat. Il faut donc suggérer les volumes sans exagérer. Ajoutez simplement de petites marques, très légères, sur les zones saillantes : quelques passages plus clairs ou plus foncés. Pas trop ! Si vous forcez, on aura l’impression que le soleil est revenu, ce qui casserait l’ambiance nuageuse.

Peindre la neige, ce n’est pas peindre du blanc : c’est peindre la lumière.

Dès que vous commencez à jouer avec les nuances jaune pâle, bleutées ou grises, vos paysages deviennent immédiatement plus vivants. Que vous préfériez les grands espaces lumineux ou les ambiances feutrées des jours nuageux, l’important est d’observer, de tester et surtout de pratiquer.

Dans un prochain article, je vous expliquerai comment peindre un paysage enneigé de nuit ou à la tombée du jour. Encore une autre ambiance ! Avez-vous déjà essayé de peindre la neige ? Avez-vous rencontré des difficultés particulières ? Laissez-moi un commentaire, je serais curieux de le savoir.