Guide de peinture pour éviter les 3 erreurs fréquentes avec les couleurs

La maîtrise des couleurs est un défi que rencontrent de nombreux artistes peintres, qu’ils soient débutants ou déjà plus avancés. Comme j’aime à le dire : « On apprend de nos erreurs. » Cela dit, si vous pouvez écarter certaines des erreurs les plus courantes, vous gagnerez du temps et vous progresserez aussi beaucoup plus rapidement. Pourquoi s’en priver ? Dans cet article, je vais vous guider pour vous éviter de faire les faux pas les plus fréquents en matière de couleurs. Mon objectif est de vous aider à développer votre sens de l’harmonie colorée pour que vous soyez plus confiant quand vous réaliserez vos tableaux. C’est parti !

Petit rappel sur l’harmonie colorée

Si vous avez lu mon article de la semaine précédente, vous savez de quoi je parle. Mais voici un bref récapitulatif sur la question. En peinture, l’harmonie colorée se réfère à la manière dont les couleurs interagissent les unes avec les autres pour créer une certaine atmosphère. Il existe plusieurs types d’harmonies :
 

• Monochrome : utiliser une seule couleur avec différentes nuances. Imaginez un tableau où différentes tonalités de bleu se côtoient.

• Couleurs analogues : ce sont les couleurs qui se trouvent côte à côte sur le cercle chromatique, comme le jaune, le jaune-vert et le vert.

• Couleurs complémentaires : ces couleurs se trouvent directement opposées sur le cercle chromatique, par exemple le rouge et le vert. Elles créent un contraste dynamique.

N’hésitez pas à aller lire l’article complet sur les différentes harmonies colorées à connaître. Maintenant que nous avons posé les bases, passons aux erreurs à éviter pour ne pas ruiner vos chefs-d’œuvre !

Erreur n° 1 : ignorer l’harmonie colorée et utiliser des couleurs trop vives

Une erreur fréquente est de donner à toutes les couleurs une saturation identique. Vous pouvez être tenté de faire éclater vos couleurs pour donner du peps à votre tableau. Mais attention ! Une saturation excessive peut créer une cacophonie visuelle.

Si vous utilisez un bleu, un vert et un rouge très puissants, le résultat peut sembler chaotique. Les couleurs fortes vont se battre pour attirer l’attention et le tableau va perdre de son atmosphère. Pour éviter cela, il est essentiel d’augmenter la saturation des couleurs en petite quantité et de diminuer celle des couleurs en grande quantité. Cela permet de mieux établir une couleur dominante, créant ainsi une hiérarchie visuelle.

Astuce : Déterminez une couleur dominante avant de réaliser votre tableau et gardez à l’esprit que les couleurs vives sont comme les épices dans une recette. Un peu de piment peut relever un plat, mais trop de piment peut le rendre immangeable. Alors, réservez vos couleurs les plus vives pour les petites touches qui attireront le regard sans écraser le reste de la composition.

Erreur n° 2 : sursaturer la couleur dominante

Une autre erreur fréquente consiste à sursaturer la couleur dominante. Imaginez que vous peignez un joli champ de fleurs. Si vous utilisez un vert trop intense pour l’herbe, il va éclipser toutes les autres fleurs qui l’entourent.
 

Astuce : Réfléchissez à la qualité de votre couleur dominante. Elle doit être moins intense que les couleurs que vous souhaitez mettre en valeur. En atténuant cette couleur, vous pourrez donner plus d’impact aux autres éléments de votre composition.

Atténuation de la couleur dominante

Erreur n° 3 : inclure trop de couleurs

Enfin, parlons d’une autre erreur courante : vouloir inclure trop de couleurs dans un tableau. En peignant en extérieur, il est facile de céder à la tentation d’inclure toutes les couleurs que vous observez. Cependant, cela peut rapidement rendre votre tableau confus et surchargé.

Astuce : Faites une sélection judicieuse. Choisissez quelques couleurs clés qui s’harmonisent et qui créent une atmosphère agréable. Par exemple, si vous voulez faire ressortir un érable rouge vif dans un paysage d’automne, concentrez-vous sur des couleurs chaudes, comme les rouges et les oranges, tout en atténuant les bleus.

Pas besoin de mettre toutes ces couleurs dans vos peinture !

En bref

1. Pour éviter ces erreurs courantes, commencez par définir la couleur dominante de votre tableau. 

2. Ensuite, identifiez les autres couleurs présentes dans votre sujet. 

3. Et posez-vous ces questions : 

• Lesquelles contribuent à créer une belle harmonie colorée et doivent être conservées ? 

• Lesquelles risquent d’encombrer ma composition et doivent être abandonnées ? 

4. Enfin, voyez quelles couleurs vous allez devoir rendre plus vives pour mettre en valeur certains éléments et quelles teintes vous allez atténuer pour maintenir un équilibre visuel. 

En suivant ces étapes, vous pourrez créer des œuvres harmonieuses. J’espère que ces conseils vous seront utiles et n’hésitez pas à partager vos expériences ou à me dire si vous rencontrez des difficultés avec vos couleurs.
 

À vos pinceaux !