Comment peindre des couleurs d’automne harmonieuses ?

L’automne au Québec… un vrai feu d’artifice de couleurs ! Les arbres flambent d’oranges, de rouges et de jaunes, les rivières reflètent des ciels changeants et chaque coin de forêt devient un tableau vivant. Mais voilà : si vos yeux se régalent, vos pinceaux, eux, risquent vite de paniquer. Alors, comment harmoniser toutes ces couleurs sans tomber dans le patchwork criard ? C’est l’un des grands défis en peinture : trouver l’harmonie colorée, surtout en plein air, quand la lumière évolue sans cesse et que la nature vous bombarde de contrastes.

 

Aujourd’hui, je vous propose un pas à pas simple pour peindre un paysage d’automne équilibré, lumineux et plein de profondeur.

 

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Choix son sujet et composition

Avant même de sortir vos pinceaux, prenez quelques minutes pour observer le paysage et choisir votre sujet. C’est important de sélectionner ce que vous voulez mettre en avant, car vous ne pourrez pas peindre tout ce que vous voyez.

Dans mon exemple, j’ai choisi un rocher à gauche en avant-plan, baigné de lumière, comme sujet principal. Le point de fuite, lui, se trouve plus loin, là où la rivière disparaît. Cette organisation va me permettre de bien retranscrire la profondeur.

Mais le vrai défi arrive vite : comment harmoniser toutes ces couleurs ? Entre les oranges, les bruns, les verts, l’eau bleutée, le ciel, cela fait beaucoup d’informations à gérer. 

La clé est simple : choisissez une couleur dominante, une couleur commune, que vous ajouterez un peu partout dans vos mélanges pour unifier l’ensemble.

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Couche de fond et esquisse

Pour ma sous-couche, je pars sur ma couleur dominante, un orange doux (mélange de rouge, jaune de cadmium clair, terre d’ombre brûlée et une pointe de cramoisie d’Alizarine).

 

Ensuite, place à l’esquisse : avec un pinceau fin et de la terre d’ombre brûlée diluée à la térébenthine, je trace les grandes formes du paysage. Pas besoin d’entrer dans les détails, l’important est de respecter la composition et de bien positionner les masses.

 

Cette première étape sert à deux choses :

  • placer les grands éléments de la composition ;

  • poser la couleur unificatrice qui servira de fil rouge tout au long du tableau.

 

Dans mon cas, c’est l’orange qui reviendra partout, même en petites touches dans le ciel ou l’eau. Ça apportera de la cohérence à ma toile.

 

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Première couche : sujet principal

C’est le moment de poser les bases du sujet principal. Je commence par le rocher, avec un mélange d’orange, un peu de blanc et une pointe rosée pour les lumières. Les ombres sont placées, les touches lumineuses également.

 

L’astuce ? Garder en tête que l’orange sera ma couleur unificatrice. Je le glisse dans les arbres, l’eau et même le ciel.

 

Cette première couche est comme un test : elle me permet de vérifier si l’ensemble se tient ou si je dois réorienter complètement la toile.

 

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Analyse après la première couche

Une fois la base posée, je prends du recul pour analyser (c’est aussi souvent le moment de la pause café). Verdict : les couleurs se parlent bien entre elles grâce à l’orange. Le ciel, qui semblait gris, prend une belle teinte bleutée sans jurer. Parfait, on peut continuer !

 

J’entre ensuite un peu plus dans les détails :

  • travail des valeurs : je rehausse le rocher avec du blanc chaud et des touches lumineuses ;

  • harmonie des couleurs : j’ajoute du jaune et du rouge dans le bleu pour l’intégrer à l’ambiance ;

  • travail des contours : nets au premier plan, plus flous au second, afin de guider l’œil et créer de la profondeur.

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Deuxième couche : affiner les détails et les contrastes

À cette étape, je simplifie certains éléments pour ne pas noyer le spectateur. Je renforce les contrastes sur le rocher pour qu’il se détache, tandis que j’adoucis l’arrière-plan avec des tons plus froids.

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Le ciel mérite une attention particulière. Un bleu pur aurait été trop violent ; je l’ai donc « cassé » avec un soupçon d’orange pour obtenir un bleu-gris doux et plus en accord avec les feuillages. 

 

Résultat : tout dialogue mieux, sans qu’aucune couleur ne domine outrageusement.

 

N’oubliez pas : en peinture, l’harmonie colorée compte souvent plus que la perfection des formes.

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Finitions et analyse finale

Quand la lumière change et que vous sentez vos yeux saturer, c’est le moment de poser les pinceaux. Je fais alors une petite analyse rapide avant d’aller plus loin :

  • la composition est-elle lisible ?

  • la profondeur est-elle crédible ?

  • les couleurs s’harmonisent-elles ou se chamaillent-elles ?

 

Dans mon cas, je suis satisfait : le rocher se détache bien, le reste recule dans l’arrière-plan, et les teintes d’automne sont présentes sans exploser dans tous les sens. 

 

Bien sûr, je pourrais accentuer une lumière ou renforcer un détail, mais l’essentiel est là : un tableau cohérent et vivant !

 

À vos palettes !

Peindre un paysage d’automne peut sembler intimidant, mais en gardant une couleur unificatrice, vous avez déjà la moitié du chemin parcouru. Alors, sortez vos pinceaux, testez vos propres harmonies et surtout prenez du plaisir à peindre en extérieur et profiter du beau soleil d’automne.

 

-> Et vous, avez-vous déjà peint un paysage d’automne ? Dites-le-moi en commentaire, je suis curieux de connaitre vos expériences.

 

Profitez bien et à la semaine prochaine !