
Peindre dehors en plein été : comment surmonter les difficultés
Peindre en plein air l’été est une expérience très enrichissante ! La lumière, les sons de la nature : tout est très inspirant. Mais c’est aussi un vrai défi quand on est un peintre débutant. Aujourd’hui, je vous partage mes conseils et mon retour d’expérience pour que vos sessions de peinture estivales soient un vrai moment de plaisir.
Choisir la bonne peinture pour l’été
Personnellement, quand je peins dehors, je préfère largement la peinture à l’huile. Déjà parce que c’est ma peinture de prédilection. Ceux qui me connaissent le savent.
Mais aussi parce qu’en plein été, avec la chaleur et parfois le vent sec, l’acrylique sèche à une vitesse folle ! C’est simple : on n’a même pas le temps de mélanger ses couleurs que tout est déjà figé sur la palette. Bon d’accord, j’exagère un peu…
Si vous tenez vraiment à peindre à l’acrylique, prévoyez une peinture contenant un retardateur de séchage (comme la Golden Open) ou ajoutez un médium retardateur.
Pour l’huile, un séchage plus rapide peut parfois être un avantage en extérieur. J’utilise souvent un médium alkyde (comme celui de Gamblin) qui accélère un peu le séchage.
Attention toutefois : certaines peintures sèchent trop vite dehors ! J’ai déjà eu de mauvaises surprises avec la Gamblin Fastmate : dehors, elle sèche aussi vite que l’acrylique. Une vraie course contre la montre. Je ne vous la conseille donc pas pour l’été.
Et pourquoi ne pas tester l’aquarelle ?
Ou même le pastel sec ! Il se prête bien à l’extérieur et ne craint pas la chaleur.

Trouver le bon emplacement pour votre chevalet (et votre peau !)
On y pense rarement, mais le soleil bouge vite ! Je vous conseille toujours d’anticiper et de vous installer à un endroit qui sera à l’ombre le plus longtemps possible.
À défaut, sortez le parasol : il a sauvé plus d’un peintre en pleine chaleur.
Pensez aussi à vous protéger : chapeau, tee-shirt couvrant, crème solaire, c’est essentiel. Croyez-moi, un coup de soleil sur la nuque, ça gâche vite une séance de peinture.

Jamais sans mon couvre-chef pour peindre en extérieur l'été !
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Lutter contre le vent (et le phénomène de la toile à terre)
Ah, le vent… Il peut être votre pire ennemi. Une toile qui s’envole, c’est vite arrivé. Pour éviter ça, lestez votre chevalet en y accrochant votre sac à dos. Si besoin, vous pouvez le remplir de pierres si vous en avez à portée de main.
Certains chevalets ou trépieds ont un petit crochet prévu à cet effet.
Plus la toile est grande, plus elle prend le vent. Donc en été, je privilégie souvent les petits formats : plus pratiques et moins risqués.
Et n’oubliez pas qu’un vent sec va accélérer encore plus le séchage de votre peinture. Parfois, ça aide (pour l’huile), parfois ça complique (pour l’acrylique). Mais je vous ai déjà expliqué tout ça en début d’article.
Prévoyez aussi un petit vêtement supplémentaire : un coup de vent peut vite faire chuter la température. J’en ai déjà fait l’expérience !
Éloigner les insectes
Peindre dehors, c’est aussi accepter de partager son espace avec les moustiques, taons et autres invités surpris (surtout ici au Québec !). N’oubliez pas le répulsif anti-moustique !
Et si malgré cela un insecte termine sur votre toile, ne paniquez pas. Si vous ne parvenez pas à le retirer délicatement, dites-vous qu’il sera plus facile à enlever une fois la peinture bien sèche.
Savoir gérer les curieux
Peindre dehors, c’est aussi accepter les regards et parfois les remarques. Certains passants sont adorables, d’autres… un peu moins !
Alors, si vous n’avez pas la possibilité de peindre dans un endroit désert, à l’abri des regards, il va vous falloir apprendre à ne pas écouter les avis des passants.
Au début de ma séance, disons la première demi-heure, c’est bien simple, mon tableau ne ressemble à rien. Et c’est normal, parce que je place les grandes masses. Alors, si un passant s’approche à ce moment-là, pour un peu qu’il ne soit pas bienveillant, ses commentaires ne seront pas toujours tendres. Mais cela ne m’atteint pas, car je sais où je vais et à la fin, mon tableau sera beau. Donc les gens qui viennent me voir pour dire des horreurs, je m’en fiche.
Mon conseil ? Détachez-vous ! Ce ne sont pas eux qui tiennent le pinceau.
Et n’hésitez pas à annoncer tout de suite que vous débutez et que vous êtes là pour le plaisir. Souvent, ça désamorce les critiques et suffira à ce que les curieux passent leur chemin rapidement.

... ou trouvez-vous un coin au calme à l'abris des curieux
Voyager léger et bien équipé
Enfin, allégez votre matériel !
Adoptez de préférence un chevalet ou un trépied en aluminium, car il sera plus léger. Prévoyez quelques tubes de peinture et non toute votre collection. Apprenez à peindre en palette restreinte, avec peu de couleurs. Et si vos tubes sont à moitié pleins, c’est encore mieux, car vous aurez moins à porter.
Un petit pulvérisateur d’eau sera aussi votre meilleur allié pour humidifier votre palette.
Aussi, pensez à mettre des chaussures de marche. Un peintre américain disait : « les plus beaux spots pour peindre sont souvent dans des endroits pas très accessibles ».

Et vous, avez-vous déjà osé peindre sur le motif ? Comment vivez-vous vos sessions de peinture en extérieur l’été ? Avez-vous des anecdotes, des petits trucs à partager ? Dites-moi tout en commentaire et faites-en profiter tout le monde !
Dernier conseil, hydratez-vous bien (il n’y a pas que la toile qu’il faut humidifier) ! ?
À la semaine prochaine !