Comment se mettre à la peinture et arrêter d’avoir peur de mal faire ?
Cette semaine, j’aimerais vous parler de la peur en peinture. Car peut-être que vous avez pris récemment la bonne résolution de vous mettre à peindre. Si c’est le cas, je vous félicite ! Mais peut-être êtes-vous maintenant confronté à la crainte de ne pas y arriver, de mal faire. Ce manque de confiance touche souvent les débutants, mais aussi parfois les artistes plus avancés. La peur en peinture, c’est cette impression que vous ne pouvez pas peindre comme il faut, que vous n’arriverez pas à bien peindre, à oser réaliser ce qui vous passe par la tête. La plupart des œuvres qui manquent de caractère et de beauté le sont généralement à cause de cette peur : peur de mal faire, peur de gâcher le tableau, peur de devoir tout recommencer, peur de ne pas réussir à corriger une erreur. Et pourtant, une des manières les plus courantes d’apprendre est de commencer par se tromper. On retient de ses erreurs et c’est pourquoi il serait dommage de ne pas oser.
Dans la suite de cet article, je vous en dis plus pour aller de l’avant et parvenir à peindre avec plaisir !
Les conséquences de la peur de ne pas savoir peindre
Si vous craignez de mal faire, vous n’oserez pas tenter de nouvelles choses et votre tableau ne pourra pas vraiment être beau. Il semblera souvent incomplet. On peut observer des éléments trop découpés ou, au contraire, trop fondus. Il peut manquer de textures, de contraste, de profondeur, de couleurs… En fait, il manquera de vie et de caractère. Et tout cela est dû à votre peur.
Cette peur a aussi des conséquences sur vous-même. Par exemple, elle peut engendrer une insatisfaction : la peur de mal peindre vous rend frustré et vous empêche de progresser. Cela casse votre motivation et, parfois, vous avez même moins envie de peindre. Je suis passé par là. Pendant des années, en tant qu’autodidacte, je savais que je faisais des tableaux de débutant. Je savais que je ne progressais pas, et cela me frustrait énormément.
Se confronter à ses craintes de gâcher le tableau
Lorsque j’ai commencé à suivre des cours, j’ai appris ce qu’il manquait à mes toiles. Je savais ce qu’il fallait faire, mais je n’osais pas vraiment le faire. Deuxième étape !
J’ai donc dû me confronter à mes peurs pour apporter ce qu’il manquait à mes œuvres. Je me suis demandé : « Quel est le risque ? Pourquoi ai-je peur de mal faire, de corriger quelque chose, ou de gâcher mon tableau ? » Si de toute façon, le tableau n’est pas réussi à cause de mes peurs, alors autant laisser tout ça de côté et me lancer.
Il faut avoir le courage de se dire que, de toute façon, le tableau ne sera pas terminé, pas beau, pas satisfaisant puisque c’est ainsi qu’on va apprendre et qu’on fera mieux la prochaine fois. À un moment donné, il faut se lâcher. On se dit : « Tant pis pour le résultat, de toute façon, il ne sera pas bon ! » Et c’est là qu’il faut oser.
Oser pour réussir ses tableaux
La plupart des actions qui apportent de la beauté dans un tableau vont à l’encontre de notre nature. Il faut se forcer à le faire. Pour y parvenir, il est important de ne pas juger son travail. Si vous avez peur, c’est sûrement parce que vous craignez de gâcher ce tableau. Vous pensez encore à l’objet que vous représentez plutôt qu’à la ligne, à la forme, à la couleur, ou au contraste. Vous devez essayer de reproduire ce que vous voyez avec intensité et force.
Vous ne pouvez pas gâcher un tableau en y apportant de la force et du caractère. Vous ne pouvez pas gâcher une œuvre en mettant de la vie, en accentuant les belles couleurs. Chaque coup de pinceau doit être justifié et doit avoir une raison d’être. Je vois parfois des élèves qui prennent leur pinceau et peignent machinalement. Vous ne serez pas étonné si je vous dis que cela ne donne rien de bon sur la toile.
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Techniques de peintre pour éviter la peur
Peignez sans penser, sans jugements et sans émotion !
Si vous avez peur, dites-vous que c’est un simple sentiment. Il va falloir peindre avec les yeux, pas avec le cœur. Peignez ce que vous voyez sans craindre d’accentuer les couleurs ou les contrastes en fonction de ce que vous recherchez comme effet.
Et à un moment donné, il est nécessaire de prendre du recul. Vous poserez le pinceau et évaluerez votre tableau. Vous allez alors décider des modifications à apporter. C’est comme ça que vous allez apporter quelque chose à votre œuvre dans le but de l’améliorer.
Et quand vous reprenez le pinceau, soyez dans l’action, arrêtez de penser, de juger et à nouveau peignez avec les yeux.
En appliquant cette méthode qui consiste à alterner des moments où, pinceau à la main, vous êtes dans l’action et stoppez tout jugement puis, pinceau posé, vous prenez du recul et analysez votre toile, la peur va s’en aller. Vous serez plus satisfait et beaucoup plus fier de votre travail. La peinture deviendra alors un véritable régal et vous serez encore plus passionné, ce qui est le but ultime de cet art : que cela reste un plaisir.
J’espère que cet article vous aidera à surmonter vos peurs et je vous souhaite beaucoup de plaisir en peinture. Appliquez cette méthode pour peindre de manière libre et heureuse ! N’hésitez pas à me dire en commentaires si ce sujet vous parle. Est-ce que parfois vous vous sentez freiné dans votre créativité par manque de confiance en vous ?
À la semaine prochaine !