Comment réussir vos verts en peinture pour des paysages plus réalistes ?

Peindre un arbre paraît simple : il suffit de mettre du vert, non ? Sauf que… pas vraiment ! Si vous avez déjà utilisé un vert tout droit sorti du tube, vous avez sans doute remarqué qu’il ressort beaucoup trop au milieu de la toile : trop vif, trop artificiel, bref, pas du tout réaliste. Et même pour peindre des paysages d’automne, quand les rouges, oranges et bruns dominent, les verts sont toujours là en contrepoint : dans les conifères, les buissons, les herbes. Les réussir, c’est donc essentiel pour garder l’équilibre de vos paysages.

Je vous explique tout de suite comment créer de beaux verts à partir de mélanges simples, pour obtenir des feuillages naturels et variés dans vos paysages.

 

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Non, surtout pas les verts en tube !

Les verts en tube, comme le vert émeraude ou le vert anglais, sont très intenses. Même en les éclaircissant avec du blanc, ils conservent une vivacité presque « fluo » qui ne correspond pas à la réalité de la nature.

 

Le problème, c’est que dans un paysage, la plupart des verts sont adoucis, neutralisés, parfois même teintés de brun ou de gris. En d’autres termes, si vous utilisez le vert du tube tel quel, votre feuillage risque de manquer de crédibilité.

 

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La base pour créer des verts réalistes : bleu + jaune

Le secret, c’est de mélanger vous-même vos verts avec un bleu et un jaune. 

Selon les pigments que vous choisissez, vous obtenez des nuances très différentes.

 

  • Bleu Phtalo + jaune cadmium clair → un vert intense, presque trop vif.

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  • Bleu Phtalo + jaune cadmium foncé → un vert plus kaki, qui est plus naturel.

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  • Bleu Phtalo + jaune cadmium clair + une pointe de rouge → vert qui parait naturel, car le rouge va neutraliser le vert.

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  • Bleu outremer + jaune cadmium clair → un vert doux, parfait pour les zones d’ombre.

  • Bleu outremer + jaune cadmium foncé → un vert kaki encore plus réaliste.

  • Bleu outremer + jaune cadmium moyen (mélange de jaune clair et foncé à parts égales) → pour varier la teinte.

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> Astuce : plus vous ajoutez de jaune, plus votre vert sera lumineux. Plus vous mettez de bleu, plus il sera foncé.

 

Faites vos propres tests en mettant plus ou moins de jaune clair ou foncé pour trouver la teinte qui vous conviendra.

Pour neutraliser un vert trop vif

Même en mélangeant, il arrive que vos verts paraissent trop « flashy ». Pas de panique ! La solution est toute simple, il suffit de les neutraliser avec leur couleur complémentaire : le rouge.

 

  • Ajoutez une pointe de rouge cramoisi ou d’Alizarine à votre vert : il deviendra plus doux, plus naturel.

  • En insistant un peu, vous pouvez même obtenir des bruns ou des noirs.

 

Par exemple : bleu outremer + jaune cadmium foncé + une pointe de rouge = un vert brun-vert parfait pour les feuillages d’automne ou les ombres profondes.

 

D’autres astuces pour enrichir vos verts

 

Il existe plusieurs petites recettes toutes simples pour varier vos verts et leur donner plus de naturel :

  • Avec du noir : fabriquez un noir (par exemple terre d’ombre brûlée + bleu outremer), puis ajoutez du jaune → vous obtenez un gris très crédible pour vos zones d’ombres.

  • Avec du violet : mélangez bleu outremer + cramoisi d’Alizarine pour créer un violet, et ajoutez-le à votre vert → il deviendra plus gris, plus réaliste.

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Observer avant de peindre

Avant de sortir vos pinceaux, prenez toujours un moment pour observer votre sujet. 

La question n’est pas « cet arbre est vert », mais plutôt « à quel point est-il vert ? ».

 

  • En plein soleil, les feuillages tirent souvent vers le jaune clair.

  • À l’ombre, ils deviennent plus gris-vert ou bruns.

 

> Un bon exercice consiste à poser vos verts en tube sur une feuille blanche, puis à les comparer à une photo de paysage. Vous verrez vite que la nature est bien moins saturée que votre palette !

 

Varier les verts pour un feuillage très réaliste

Un feuillage dans la nature n’est jamais uniforme. 

Si vous peignez tout un arbre avec le même vert, le résultat paraîtra plat.

 

Au contraire, amusez-vous à juxtaposer plusieurs teintes de vert :

  • un vert clair pour les zones en lumière ;

  • un vert kaki pour les zones moyennes ;

  • un vert brun pour les ombres ;

  • et même quelques touches de jaune ou de gris pour apporter encore plus de nuances.

 

C’est cette modulation qui donnera vie à votre paysage.

 

Peindre des verts réalistes, ce n’est pas seulement une question de technique, c’est aussi une affaire d’observation

 

Prenez l’habitude d’analyser vos sujets, de tester vos mélanges, et vous verrez vos paysages gagner en profondeur et en naturel.

 

Et vous, avez-vous une « recette de vert » préférée ? Partagez-la en commentaire, j’adorerais lire vos astuces !

 

À la semaine prochaine !